Chroniques d'une Femme Active

Oeuvre de fiction inspirée de faits réels...

mercredi 8 octobre 2008

Petite revanche sur une collègue (mal-aimée)

Me revoilà après une courte période de silence due à un vilain rhume. Le nez est certes encore bouché, mais les idées sont à nouveau claires.
Aujourd'hui, j'ai choisi de vous parler d'une collègue de travail que je n'apprécie guère. Elle s'appelle Christine, la quarantaine bien entamée, le cheveu noir (gris ?) et court, le visage sec, la tenue austère. Pour faire simple, Christine est un stéréotype de secrétaire de direction pot-de-colle avec son chef et tyranique avec les autres. Tout lui est dû. Madame n'arrive pas à utiliser son lecteur CD et tout le monde doit accourir. Madame n'arrive pas à transférer un e-mail, et c'est tout le monde qui trinque. Madame n'arrive pas à comprendre que la souris fonctionne avec des piles et qu'il faut parfois les changer et ce sont des jurons à répétition. Christine est insupportable, en tout cas, moi je ne la supporte pas. C'est une vraie quiche en informatique et elle n'arrête pas de m'appeler pour tout et rien (enfin, surtout rien). Bien sûr, il est inconcevable que je ne puisse pas faire ce qu'elle me demande. Par exemple, modifier un PDF. - Comment, ce n'est pas possiiiiiiiible ? Mais comment je vais fêêêêêêêre ? Tu peux pas faire ciiiii ? Ou bien çaaaaaa ? Autant le dire tout de suite, maintenant je l'envoie chier. Poliment, bien sûr, mais le fond dit tout hauut ce que la forme pense tout bas.
J'aime aussi lorsqu'elle me demande si gentiment : - Clémentine, tu peux me monter le journal d'hier ! Et paf, elle me raccroche le téléphone au nez. Manifestement, je suis la seule à avoir des jambes.
Le pire, c'est sa fâcheuse manie de venir imprimer ses cartons d'anniversaire sur mon imprimante. Pour ça, elle retrouve ses jambes, c'est fantastique. Elle surgit n'importe quand, et n'a aucun scrupule à me déloger de mon ordinateur. Un jour que j'étais vraiment très stressée, j'ai osé lui faire la remarque. Elle l'a très mal pris.
Mais ce matin, j'ai pris une petite revanche et j'ai adoré voir sa tête. En effet, demain je participe à un jury de concours de dessin pour enfants. Christine en fait partie elle aussi. Nous devons nous rendre au musée, qui se trouve à un peu moins d'1 km de la mairie. Or, ce matin, Christine se pointe à mon bureau et me sort avec son air pet-de-sec : - Clémentine, tu peux m'emmener demain, tu as une voiture, non ? Le culot dans toute sa splendeur. D'un point de vue strictement hiérarchique, Christine se situe au-dessus de moi, puisqu'elle est collaboratrice du maire. En toute logique, on peut donc s'attendre à ce qu'elle propose de m'emmener et non l'inverse. Le pire, c'est sa façon de demander ! Son ton de commandement ne souffrait aucun refus. Cela m'a tellement horripilée que j'ai trouvé en moi la ressource nécessaire pour l'envoyer bouler avec une ironie toute consommée. Je l'ai regardé droit dans les yeux en y mettant tout le regret que j'ai pu : - Je ne peux pas prendre ma voiture, elle n'est pas assurée pour les trajets professionnels. Ah cette tête qu'elle a tirée ! Je me demande si elle a compris que j'y ai mis la pire volonté du monde. Non mais quand même, je ne suis pas son taxi !
Voilà justement Christine qui sort de mon bureau. La pauvre ne savait pas comment insérer une image dans un document Word. Je crois qu'on ne pourra plus la sauver. Le XXe siècle n'est définitivement pas pour elle.

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